Publié dans Editorial

Coup de vent !

Publié le vendredi, 14 juin 2024


En attendant que la plus haute Juridiction du pays tranche définitivement sur le sort final des législatives du 29 mai, une nouvelle recomposition de la classe politique se dessine à l’horizon. Un nouveau schéma qui ne veut nullement signifier une nouvelle majorité par rapport à la précédente  législature (2019 – 2024). Loin de là !
Le régime Orange, au vu des résultats provisoires publiés par la CENI, gardera certainement la majorité à l’Assemblée nationale. Il s’est même permis de créditer un effectif revu à la hausse de 81 sièges (version CENI). Un coup de vent de renouveau souffle à la nouvelle législature.  Certaines anciennes gardes de l’ancienne législature ont dû céder la place à la nouvelle génération. En fait, la majorité présidentielle se rajeunit. Bref, on garde à peu près le même effectif, c’est-à-dire la majorité, mais la composition interne subit un changement notable. Dans le camp d’en face, on maintient la tendance avec une certaine performance notamment l’aile co-dirigée par Ravalomanana Marc et Siteny Andrianasoloniaiko, le « Firaisankina » dans les grandes villes, les anciens chefs-lieux de province. Certains des ténors de l’Opposition, surtout ceux qui ont quitté le navire Orange en claquant la porte arrivent en fin de parcours à moins que l’on refasse un revirement à 380 degrés, pour rejoindre le  « bercail ». Ce qui est invraisemblable sinon impensable ! On anticipe déjà la longue et dure traversée de désert. Il faut noter que même dans l’enceinte de l’Opposition on constate également un coup de changement voire du renouveau. Des jeunes loups aux dents longues et acérées apparaissent et ne comptent pas tenir le rôle de figurants.
Toutefois, la percée des candidats, qui ont choisi l’étiquette « indépendant », bouleverse la configuration de l’ossature politique au sein de l’Assemblée nationale ainsi que l’échiquier de la classe politique nationale. Certains observateurs avertis de la vie politique du pays n’écartent pas la vague  de « prostitutions » qui risque de se produire pour renforcer les rangs d’un tel ou tel groupe parlementaire. De toute façon, la future législature qui va s’installer n’échappera pas à la « règle ».
Le coup de vent de changement ou de renouveau, c’est selon, ne concerne pas uniquement Madagasikara, sous d’autres cieux, presque partout, des rafales de vent balayent et bousculent l’ordre établi au sein des Parlements. En Inde, le BJP de Narendra Modi, n’ayant plus la majorité absolue, doit composer avec les autres forces politiques pour former un Gouvernement. Même schéma en Afrique du Sud, l’ANC  a essuyé une défaite historique lors des dernières législatives après avoir régné sans partage pendant trente ans dans ce pays cher à Nelson Mandela. Il va falloir gouverner avec d’autres sensibilités. En Europe, c’est la déroute des partis au pouvoir. L’extrême droite réalise une percée sans précédent. En France, le parti du Rassemblement national et ses alliés remportent haut la main les élections européennes. Ils ont battu à plate couture les apparatchiks de la Droite et de la Gauche ou du Centre confondus.  Ce fut un coup de tonnerre qui ébranle le pouvoir en place. Le Chef de l’Etat français Macron se trouvait obliger de dissoudre l’Assemblée Nationale et appelle à de nouvelles élections.
A Madagasikara, en attendant la proclamation officielle des législatives, l’ambiance bouillonne. 
Ndrianaivo

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Editorial

  • Fêtons !
    Célébrons dans la liesse et avec faste le 64ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagasikara. Tout le monde, tous les Malagasy sans exception, du Nord au Sud et de l’Est à Ouest, fêtons ensemble notre souveraineté retrouvée. Après avoir été sous le joug de la colonisation, que nos aïeux ont subi sinon enduré dans l’âme et dans la chaire durant les soixante-quatre années de calvaire voire plus, la Grande île recouvre sa liberté à diriger ses propres affaires, à gérer son avenir. Certains observateurs avisés, certains historiens non inféodés à l’idéologie colonialiste déplorent qu’il ne s’agisse que d’une parodie d’indépendance et une farce de souveraineté. Le passage du régime colonial à la République malagasy ne fut qu’une façade. Le vrai pouvoir appartiendrait toujours à la France. C’est l’Elysée qui commande. Antananarivo ne serait que la « voix de son maître ! ». Dans la réalité des faits, ils ne…

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